Lisalou mène depuis ses études à l’ENSATT une recherche scénographique autour d’un état qu’elle nomme rêverie éveillée et qui n’a de cesse de nourrir son travail. Son projet de recherche-création de fin d’études s’intitulait Rêveries – Ou comment créer un état de rêverie chez le·la spectateur·ice. Elle y explorait notamment le rapport entre le théâtre et l’hypnose eriksonienne et plus précisément « l’induction hypnotique » qui amène le sujet, par la suggestion ou d’autres techniques, à un état de transe.

Les créations auxquelles elle a participé par la suite lui ont permis d’expérimenter différentes approches scénographiques autour de cet état de rêverie éveillée, notamment par la réalisation d’espaces épurés (Les enfants perdus) et centrés sur la symbolique des objets, des couleurs et des formes afin de laisser d’avantage de place aux interprétations oniriques du public (Je suis une épopée individuelle), également par la conception d’images vidéo et d’un dispositif scénographique quadri-frontal immersif (Antigone), ou encore par l’utilisation d’objets « madeleine de Proust » qui rappellent des souvenirs pour plonger les spectateur·ice·s dans un état contemplatif (Le printemps des révoltés).

En 2023, la professeure en études théâtrales Mireille Losco-Lena lui passe commande d’un article qui porte sur le lien entre ses scénographies et l’hypnose eriksonienne. Cet article, qu’elle intitule Scénographies contemplatives, est encore en cours d’écriture et paraitra en 2024 dans la revue Théâtre et hypnose. Une première version est disponible ici à la lecture.